Mon végétalisme au boulot, je le gère bien quand j'ai assez d'énergie, et assez mal quand je suis épuisée.
Oui ce serait formidable si on était des êtres en parfait état vivant dans un monde parfait.
Donc quand j'ai assez d'énergie, j'emmène dans une boîte de la nourriture correcte, c'est-à-dire des restes de ce qu'on mange à la maison. Quand c'est vraiment au top il y a céréales, légumes, et protéines végétales sous forme de légumineuses ou de tofou. Sinon il n'y a que 2 éléments sur 3, voire 1.
Quand je suis trop fatiguée mais qu'il faut bien aller bosser quand même, je n'emmène rien parce que je n'ai pas eu le temps de préparer, alors je bouffe des boîtes de conserve ou du fast-food de boulangerie qui contient lait et oeufs, avec cet immonde pain blanc qui durcit en moins de 12 heures. Et il m'arrive de manger du fromage parce que j'ai envie de protéines et que le goût des lentilles en boîte est trop immonde. Pourtant les produits laitiers étaient la première chose que j'avais virées de mon alimentation à 17 ans.
Dans ma vie entre 2002 et 2007 environ, j'ai eu des problèmes bien plus graves à gérer que de bien manger. Comme le dit bien Willyne, les priorités varient selon les moments, la vie n'est pas un long fleuve tranquille. Maintenant avec un boulot qui capte beaucoup de mon attention (et encore après avoir bossé 70h/semaine pendant presque 3 ans, j'ai ramené à 40/45 heures en réorganisant les choses), cela reste compliqué.
Avec le recul de 18 ans de végétarisme et au total 23 ans en incluant le flexitarisme entre 17 et 22 ans période pendant laquelle j'ai de temps en temps remangé de la viande, j'ai mis... de l'eau dans mon vin, et j'ai cessé d'être hyper-exigente avec moi-même, tout simplement parce que je n'ai pas l'énergie de faire tout ce à quoi j'aspirerais dans l'idéal, la vie s'est chargée de me le faire comprendre sans ménagements. Maintenant, je fais ce que je peux en acceptant mes capacités, qui sont plus faibles que ce que je croyais. J'ai donc réduit mes ambitions dans tout, y compris le purisme végétal, je le déplore, mais c'est comme ça.
Je n'ai pas de souci de collègues actuellement puisque je travaille en loup solitaire, et dans une vie professionnelle antérieure c'était bien toléré, jamais eu trop de questions.
Une cantine végane, du fast-food végan... j'en rêve. Mais pourquoi ne trouve-t-on pas couramment des marchands de sandwiches de pâté de lentilles au pain complet, hein, hein, pourquoi
