Ah, oui, évidemment...
Je comprends ton hésitation à en parler devant lui, et ton appréhension d’y retourner.
Bon, sauver la race , à quoi ça sert ?
Un cheval de trait, ça sert à tracter des charges lourdes comme des charrettes ou des billes de bois.
C’est sans doute par une sélection longue de plusieurs centaines d’années qu’on a créé cette race.
Donc elle n’existerait pas sans la main de l’homme.
Alors, je crois que pour les gens qui préfèrent sauver une race en tuant leurs congénères, plutôt que de sauver les individus au risque de la disparition de telle race, il y a l’amour du patrimoine humain qui passe devant la question de la sensibilité de individus.
Je ne peux donc pas être d’accord avec ça, bien sûr !
Moi, je pense que l’homme a créé une race pour répondre à des besoins, et si les besoins disparaissent, la race peut disparaître en douceur et sans douleur.
C’est donc un sentimental, ton maraîcher, et ça c’est la bonne nouvelle !
Tu pourrais avoir deux approches, si vraiment ses carottes sont si fabuleuses :
Soit tu lui dis directement que tu es végane (même si c’est pas vrai) ou vgr si tu préfères, et voir comment il réagit.
Il pourrait bien être moins vindicatif devant une cliente

Ou tu peux lui demander à quoi ça sert de sauver une race, si en parallèle l’élevage de cette race engendre la destruction de plusieurs autres espèces ? Là, il est bon d’avoir deux ou trois chiffres, il aura les siens ...
Mais moi, j’aime bien les gens qui sont hard contre les véganes, car ça ouvre la voie du dialogue et du débat, et j’adore les débats !
Et ça, c’est un débat facile sur le fond, car on a sans doute pas tort, mais c’est la forme du débat qui va permettre d’avancer ou pas.
Bref, pense à ses carottes et retourne y, si tu veux, et à l’occasion vous en reparlerez peut-être ...
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